District de Trois-Rivières
Rive Sud
(Informations
provenant surtout du livre «Les Acadiens du Québec»,
P.M. Hébert, pp 159-220)
La rive sud fut un endroit de ralliement
pour les Acadiens. Lors de la déportation elle
n'était ni connue ni fréquentée par
les Canadiens. C'était un territoire habité
par les Abénakis, amis des Acadiens. De Pantagouet
les Abénakis remontaient la rivière Penobscot
et rejoingnaient par un portage la rivière St-François
qui se jette dans le lac St-Pierre (élargissement
du fleuve St-Laurent juste en amont de Trois-Rivières).
Il y avait environ 300 Abénakis à
Bécancour près du lac St-Paul.Cette seigneurie
appartenait à M. de Montesson, déjà
connu des Acadiens car il avait participé à
l'attaque de 1746 en Acadie. Le lac St-Paul était
caché à un mille du fleuve. Les Acadiens
s'y sentaient à l'aise en ce lieu plutôt
secret. Il était facile de descendre le courant
de la rivière Godefroy et traverser le fleuve pour
visiter leurs cousins de la rive nord du lac St-Pierre.
Bécancour
La plupart des réfugiés de
1758 venaient de Beauséjour-Beaubassin. Ils avaient
échappé à l'attaque de Monkton. Ils
arrivèrent à Québec à l'hiver
1757-1758 où ils furent victimes d'une grande épidémie.
Ces réfugiés survivants se retrouve à
Bécancour au printemps 1758. Ils étaient
presque tous reliés aux Cormier: Les couples Richard-Cormier,
Bourg-Richard, Bourg-Cormier, Cormier-Galant, Migneau-Cormier,
Gaudet-Cormier, Bourg-Hébert, Hébert-Robichaud,
Hébert-Amireau, Robichaud-Thibodeau, Doucet-Poirier.
À ce groupe se rajoute bientôt
les réfugiés de Port-Royal (Part, Roy, Béliveau,
Leprince, Richard, Fiorest, Bourgeois, Leblanc, Hébert,
Thibeau, Héon, Arseneau) et de la rivière
St-Jean (Michel, Comeau, Guilbeau, Breau, Gaudet, Chandonnay)
Plusieurs des déportés les
rejoignirent à pied de la Nouvelle Angleterre par
la rivière Connecticut et le lac Champlain. On
y retrouve les Hébert, Prince, Thibodeau, Leblanc,
Béliveau, Poirier, Landry, Doucet, Pair (Part),
Hébert, Cir, Bergeron, Benoit.
Les Becquets
En 1762 il y avait 13 Acadiens dans cette
paroisse. Soient les Jocob, Comos, Lebrun, Lecoin, Roy
dit Mazaret. Ce dernier, François Roy, fils de
Jean-François-Xavier (Boniface) et Maguerite Bijou
(Bujold), venait de Ste-Anne (Frédéricton).
Vers 1766 vint la famille nombreuse des
Michel dit Becot venant du village «Michel»
des Mines.
Gentilly
Il y avait vers 1767 les familles suivantes:
Bernard, Gaudet, Michel, Gaudin.
Nicolet
Il y avair autant d'Acadiens à Nicolet
qu'à Bécancour. Tellement nombreux qu'ils
formèrent une paroisse distincte; St-Grégoire.
Environ 87 familles acadiennes y furent recensées.
Voici un aperçu des patronymes: Béliveau,
Bourgeois, Bergeron, Bourg, Cire, Gaudet, Goudreau, Richard,
Champagne, Cormier, Forest, Leblanc, Morin, Prince, Poirier,
Arsenault, Doucet, Hébert, Orion, Pitre, Héon.
Le gros de la population acadienne se situait
entre Nicolet et Bécancour. Ces pionniers sont
les ancêtres des Acadiens qu'on retrouve aujourd'hui
à Saint-Louis-de-Blandford, Plessisville, Princeville,
Arthabaska, Sainte-Sophie (patrie de Ls.Ph. Hébert),
Saint-Norbert, Warwick, Victoriaville et Drummondville.
Puis peu à peu ces Acadiens se répandent
dans les Canton de l'Est (Estrie).
Voici quelques endroits de l'Estrie
ayant plusieurs citoyens de souche acadienne: St-Wenceslas,
Ste-Eulalie, St-Léonard, St-Valère, St-Samuel,
Ste-Monique, Ste-Getrude, Ste-Perpétue, Ste-Clothide,
St-Sylvère, Ste-Marie-de-Blanford, Ste-Sophie-de-Lévrard.