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Les déportés
(Informations provenant surtout du
livre « Les Acadiens du Québec», P.M.
Hébert, pp 77-98)
Le traité de Paris, 1763 établit
une paix définitive. Mais au Québec la porte
n'est quand même pas encore grande ouverte. Les
autorités hésitent. Le traité ne
mentionne pas les Acadiens.
- 1763 Toutefois plusieurs familles acadiennes de la
Nouvelle Angleterre n'attendent pas d'invitation et viennent
à leurs risques et périls au Canada. Au
printemps des caravanes s'organisent et c'est pieds nus
à travers le bois, en se nourrissant d'animaux
sauvages qu'ils rejoignent leurs cousins déjà
installés dans les régions de L'Assomption,
Laprairie, Bécancour, Yamachiche..
- 1765 Les militaires anglais boudant les terres du Canada,
(seulement 19 familles dans les campagnes) Murray se ravise
et offre en mars 1765 des terres à tout immigrant
et asquiesce en avril 1766 aux demandes des Acadiens.
Il va sans dire que l'agitation pré-révolutionnaire
inquiétait grandement les britaniques; aussi bien
avoir les acadiens dans leur camp que de grossir les rangs
des révolutionnaires américains.
- 1766 Les Acadiens de la Nouvelle Angleterre y sont maltraités.
Ils désirent à tout prix quitter ces colonies.
Leurs terres d'Acadie ont été confisquées.
En Nouvelle Écosse on ne veut pas les revoir. Ils
se dirigent en masse, vers le Québec à pied
ou en bateau. Dans un premier temps 2000 Acadiens profitent
de l'invitation de Murray.
- 1767 Les vallées du Richelieu et de l'Assomption
sont peuplés par les Acadiens qui y ouvrent de
nouvelles paroisses florissantes: Blairfindie(L'Acadie),
St-Jacques-de-l'Achigan
- 1768 De plus les Acadiens viennent augmenter les effectifs
des seigneuries Deschambault, Lotbinière, Kamouraska,
Champlain, Maskinongé, Yamaska, Nicolet, Gentilly.
- 1772 Presque tous les Acadiens avaient quitté
la Nouvelle Angleterre.
- 1775 Le Canada est envahi par les rebelles américains.
Les Acadiens n'aidèrent pas l'agresseur. Après
tout il furent maltraités autant par les New Englanders
que les Britanniques.
Quant à eux les Acadiens du Québec maritime
eurent à souffrir de mauvais seigneurs: les O'Hara,
Anderson, Robin, McCarthy de la Gaspésie et les Gridley
et Coffin aux Îles-de-la-Madeleine.
Ses
frères n'ayant pu être rapatriés au
Canada à l'été 1767 Etienne Hébert
de Bécancour se mit, à l'hiver 1768, à
voyager à la Nouvelle Angleterre. C'est en raquette
et à l'aide de cette boussole qu'il rechercha Honoré
et Joseph dans les villes de la Nouvelle Angleterre.
Après 1775, le Québec reçut
d'autres Acadiens venant des Îles St-Pierre et Miquelon,
de la Nouvelle Écosse, de l'Île-du-Prince-Edouard,
de la France.
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