Les réfugiés
(Informations provenant surtout du
livre Les Acadiens du Québec, P.M. Hébert,
pp 65-75)
Les réfugiés sont les Acadiens
qui ont échappé aux déportations.
Ils ont atteint le Canada sous le régime Français.
Ils étaient environ 2 000 venant de Beaubassin,
Miramichi, Île St-Jean, rivière St-Jean.
La plupart aurait sans doute préféré
rester cachés dans les Maritimes, en attendant
la fin des hostilités. Ils suivèrent à
contrecoeur ceux qui prétendaient les protéger.
Bigot et ses comparses s'enrichissaient
au détriment des pauvres. Montcalm et Bougainville
n'avaient confiance qu'aux soldats de carrière.
Les Canadiens Vaudreuil et Boishéberts voulaient
l'aide militaire des Acadiens. Certains missionnaires
les incitaient au combat alors que d'autres prêchaient
la paix. Des escrocs à la ville de Québec
détournèrent la nourriture qui leur était
destiné et les détroussaient du peu d'argent
qu'ils possédaient. La petite variole les décima.
Les Acadiens qui se réfugièrent
dans les paroisses le long du fleuve St-Laurent furent
plus heureux. Les villageois étaient plus accueillant
que leurs cousins citadins.
Lorsque la misère et la famine chasse les acadiens
des bois, ces derniers n'obtiennent guère mieux au
Canada déja affecté par la disette. En 1757,
les réfugiés amérindiens, acadiens
et les nombreux prisonniers anglais totalisaient 9 000 bouches
à nourrir.
Les premiers groupes furent logés à l'Île
d'Orléans. Ceux qui tentèrent de se loger
à la ville de Québec en plus d'être
décimés par la variole, furent exploités
par des escrocs. La plupart moururent.
D'autres furent invités à prendre des terres
de la seigneurie Livaudière (qui deviendra St-Gervais)
ce qui profitait à l'intendant Bigot et a ses comparses.
Les anglais établirent leur campement à L'île
d'Orléans alors évacuée. Les Acadiens
prennent part à la défense de Québec.
Lors de la capitulation de Montréal en 1760, Amherst
refuse l'amnistie au Acadiens, ces derniers étant
considérés comme sujets britaniques rebelles.
Ce qui explique que de nombreux Acadiens refusent d'être
inscrits aux recensements et s'éloignent du fleuve
St-Laurent, patrouillé par les Britanniques..
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