réfugiés
 

Le Québec

 

 

Les réfugiés
(Informations provenant surtout du livre Les Acadiens du Québec, P.M. Hébert, pp 65-75)

Les réfugiés sont les Acadiens qui ont échappé aux déportations. Ils ont atteint le Canada sous le régime Français. Ils étaient environ 2 000 venant de Beaubassin, Miramichi, Île St-Jean, rivière St-Jean. La plupart aurait sans doute préféré rester cachés dans les Maritimes, en attendant la fin des hostilités. Ils suivèrent à contrecoeur ceux qui prétendaient les protéger.

Bigot et ses comparses s'enrichissaient au détriment des pauvres. Montcalm et Bougainville n'avaient confiance qu'aux soldats de carrière. Les Canadiens Vaudreuil et Boishéberts voulaient l'aide militaire des Acadiens. Certains missionnaires les incitaient au combat alors que d'autres prêchaient la paix. Des escrocs à la ville de Québec détournèrent la nourriture qui leur était destiné et les détroussaient du peu d'argent qu'ils possédaient. La petite variole les décima.

Les Acadiens qui se réfugièrent dans les paroisses le long du fleuve St-Laurent furent plus heureux. Les villageois étaient plus accueillant que leurs cousins citadins.

  • 1704 Après les raids de Benjamin Church en 1704 quelques familles acadiennes, particulièrement parmis les prisonniers amenés à Boston, se réfugièrent par la suite au Canada.

  • 1713 Quelques familles choisissent le Canada plutôt que l'île Royale

  • 1749 Devant l'intransigeance de Cornwallis des familles se réfugient au Canada

  • 1755 Le navire Pembrooke chargé de déportés à destination de la Caroline du Nord fut détourné et ramené au fleuve St-Jean. Ces acadiens arrivèrent à Québec par le fleuve St-Jean. De Québec ils furent dirigés à l'Assomption

  • 1756 Prévoyant la déportation (1758) Plusieurs familles de l'île St-Jean se réfugièrent au Canada..

  • 1757 La garnison française évacua le payes de l'Acadie. Les acadiens cachés dans les forêts de l'Acadie quittent leur misère et rejoignent celle du Canada.

  • 1759 Les anglais établirent leur campement à L'île d'Orléans alors évacuée. Les Acadiens prennent part à la défense de Québec. Lorsque Québec capitule, les Acadiens remontent le fleuve jusque dans la région de Trois-Rivières où ils se trouvèrent plus à l'aise près du village Abénaki avec ses missionaires de l'Acadie. Les récollets voyageaient souvent de Bécancour aux villages Abénakis de l'Acadie.

  • 1760 Suite à la chute de Québec, des préparatifs de contre attaque et de défense de Montréal s'organisent. Les Acadiens sont très recherchés par l'armée française pour la construction de bateaux et de leur navigation.

Lorsque la misère et la famine chasse les acadiens des bois, ces derniers n'obtiennent guère mieux au Canada déja affecté par la disette. En 1757, les réfugiés amérindiens, acadiens et les nombreux prisonniers anglais totalisaient 9 000 bouches à nourrir.

Les premiers groupes furent logés à l'Île d'Orléans. Ceux qui tentèrent de se loger à la ville de Québec en plus d'être décimés par la variole, furent exploités par des escrocs. La plupart moururent.

D'autres furent invités à prendre des terres de la seigneurie Livaudière (qui deviendra St-Gervais) ce qui profitait à l'intendant Bigot et a ses comparses.

Les anglais établirent leur campement à L'île d'Orléans alors évacuée. Les Acadiens prennent part à la défense de Québec.

Lors de la capitulation de Montréal en 1760, Amherst refuse l'amnistie au Acadiens, ces derniers étant considérés comme sujets britaniques rebelles. Ce qui explique que de nombreux Acadiens refusent d'être inscrits aux recensements et s'éloignent du fleuve St-Laurent, patrouillé par les Britanniques..