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BELGIANS IN AMERICA:    Biographies of Belgian settlers  

American Censuses
1850/1860/1870
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The settlers

The Catholic Missions

Eugène GAUSSOIN

Aux archives du Ministère des Affaires Etrangères, une première lettre d'Eugène Gaussoin, habitant rue du Palais à Ixelles et datée du 29 juin 1850, dit qu'après avoir été ...
 pendant vingt ans dans l'artillerie ou j'étais en dernier lieu attaché à l'Etat major de Mr le Lieutenant Général de Liern, en qualité de Capitaine Commandant, j'ai donné ma démission pour émigrer aux Etats-Unis avec ma famille qui se composera, avec le personnel que j'emmène, de six personnes et de cinq enfants.
Mon intention étant de m'établir dans un des Etats du Sud, avec lesquels les relations commerciales de la Belgique sont encore peu actives, je m'attacherai à les développer en faisant par tous les moyens qui sont à ma disposition, connaître nos produits. Ancien officier d'artillerie, je serai surtout en position d'être utile à notre industrie métallurgique et à la fabrication des armes de Liège et j'ai, dès à présent, établi des relations qui me font espérer que je pourrai ne pas être inutile à notre pays....
il demande, dans cette lettre, le passage gratuit et un subside pour s'établir.

De renseignements reçus des Etats-Unis de Rick Ramey, descendant direct d'Eugène Gaussoin, il s'agit du même Eugène Gaussoin cité comme faisant partie de la colonie fondée près de Rome, Georgia, par les LeHardy de Beaulieu

Il recevra un subside de 600 frs et partira de Belgique par le navire "Fanny", capitaine Scottey, entre le 1er et le 3 août 1850. Dans une lettre du 23 octobre de la même année, datée de New York, il se plaindra du comportement du Capitaine du navire :

Monsieur le Vice-Consul,

Pendant la traversée que je viens de faire avec ma famille d'Anvers à New-York, sur le trois-mâts belge la Fanny, la conduite du Capitaine Schottey qui commande ce navire a été telle que je considère comme un devoirs envers notre pavillon de vous la signaler.

C'était un système chez le Capitaine Schottey de calomnier ses passagers les uns auprès des autres afin de jeter la désunion à bord. Je ne vous parlerai donc pas de ses calomnies contre moi qu'il disait avoir été chassé de l'armée belge. J'ai été assez vengé de tels procédés par les égards que tout le monde, équipage et passagers, a montré envers ma famille et par la condescendance avec laquelle on a bien voulu suivre les conseils de modération que j'ai donnés, lorsqu'il devenait difficile de contenir l'indignation que soulevait les injures et les actes immoraux du Capitaine Schottey.

Les autres passagers de la deuxième cabine qui n'avaient pas, comme moi, embarqué leurs vivres et devaient être nourris par le navire, se plaindront sans doute à vous de la nourriture dégoûtante qui leur a été donnée et qui n'était pas toujours suffisante pour apaiser leur faim; ils vous diront sans doute aussi les vexations inventées chaque jour par la méchanceté du Capitaine Schottey. Ainsi, tantôt, il fermait toutes les écoutilles de notre cabine pour nous priver d'air, il nous retirait un des bancs que nous avions pour quatorze personnes sur le pont; il nous faisait éteindre les lumières à l'heure du souper et ne nous laissait qu'une veilleuse. Cette succession d'ignobles taquineries ne peut recevoir qu'une appréciation morale et je ne les mentionne que pour vous faire apprécier, Monsieur le Consul, quelle a dû être notre patience en présence des faits immoraux et contraire aux lois qu'il me reste à vous signaler.

Parmi les personnes qui m'accompagnent, se trouve un jeune homme appartenant à une des plus honorables familles de Bruxelles, Mr Jules Gheude âgé de vingt ans, fils d'un notaire qui compte 48 années dans la profession. Il avait été défendu de fumer dans les logements sous le pont, mais, chaque jour, le second et le maître d'équipage du navire ( le 1er sturman et le bosman ) dont le logement précédait notre cabine, transgressaient cette défense en fumant même dans leur lit. Un jour, Mr Gheude ( la seule fois qu'un passager ait manqué à l'ordre dont il s'agit ) avait allumé un cigare pour chasser la mauvaise odeur que répandait la cale aux vivres située sous notre cabine, lorsque le Capitaine survient et veut faire mettre Mr Gheude aux fers. Grâce à mon intervention, il se contente de le mettre aux arrêts pour huit jours. Si le Capitaine s'était borné à poser cet acte d'autorité, quelque rigoureux qu'il eut été, personne ne l'en blâmerait, mais il profita de cette occasion pour se livrer à des actes de violence que tous mes efforts n'ont pu empêcher. Il saisit Mr Gheude à la poitrine et au bras et j'ai dû me jeter au devant du Capitaine pour retirer ce jeune homme de ses mains; il lui a crié à plusieurs reprises, vous êtes de la canaille, il lui a adressé des menaces de mort. Mon influence sur Mr Gheude que j'ai éloigné, a pu seule empêcher une lutte dont il est difficile de deviner quelles auraient été les conséquences.

Un autre jour, le Capitaine Schottey a, sans motifs, injurié le sieur Aimé Jourdain qui m'accompagne comme jardinier en l'appelant à plusieurs reprises canaille. Cet homme excellent et honnête ouvrier ne lui a pas répondu, car j'avais recommandé à tout le monde de mépriser les injures du Capitaine, mais il attend comme Mr Gheude de nos lois, une juste réparation. Assez de passagers pourront déposer de ces faits.

M M. Bianchi, Frédéric Garnier, Victor De Hainaut et d'autres passagers ont été l'objet des outrages et des calomnies du Capitaine.

Enfin, tous nous avons été menacés à plusieurs reprises de mort par le Capitaine. Deux fois, il a fait préparer les fusils et les pistolets qui se trouvent sur son navire. Le soir de la punition de Mr Gheude, après avoir fait descendre tous les passagers du pont, à huit heures du soir, il a fait tirer des coups de fusil pendant plus d'une heure. Il faisait tirer si près de notre écoutille que l'odeur de la poudre se répandait dans notre cabine. Cette parade réduite qui pouvait effrayer les femmes et les enfants qui étaient à bord, prouve cependant qu'il jugeait lui même que sa conduite était de nature à nous pousser à la révolte. Je vous remets deux balles trouvées le lendemain sur le pont.

Il me reste à vous signaler, Monsieur le Consul Général, des faits d'une immoralité si grave, que si j'en avais seul été témoin, je m'abstiendrais d'en parler, pour ne pas faire douter de ma parole que vingt années d'honorables services dans l'armée belge, rendent cependant croyable.

Il se trouvait parmi les passagers de l'entrepont trois filles allemandes et deux autres jeunes filles, l'une de onze et l'autre de treize ans. Pendant tout le voyage, les relations intimes du Capitaine avec ces cinq personnes non seulement, n'ont pas été dissimulées, mais, en présence de tous les passagers de l'entrepont, il s'est mis, plusieurs fois, le jour et la nuit, dans le lit de l'une des trois filles adultes. Le soir sur le pont, lieu public dans un navire, on le trouvait couché dans leurs bras. Quand aux deux jeunes filles, il s'enfermait avec elles dans sa cabine dont tous les passagers les ont vues plusieurs fois sortir.

Le grand jour n'a pas même arrêté l'impudence et l'immoralité de cet homme. Le samedi, 5 octobre, à trois heures de l'après-midi, nous l'avons vu au pied du mât d'artimon, sur la dunette, couché dans les bras de la fille Elisa qu'il tenait étroitement embrassée et roulée avec lui dans une voile. MM Sigel, Louis Freibergen, Garnier, Victor De Hainaut et d'autres passagers et hommes de l'équipage ont, comme moi, été témoins de cet outrage public aux moeurs.

Comme vous jugerez sans doute utile, Monsieur le Consul général, de faire interroger les autres passagers et l'équipage, leurs dépositions vous révèleront des faits d'une impudence encore plus grave.

Quelque pénible qu'il soit de porter une accusation aussi grave que celle-ci, en le faisant, Monsieur le Consul général, je n'ai été mu par aucun autre sentiment que celui du respect dû aux lois. J'accomplis d'ailleurs une promesse que j'ai faite aux passagers étrangers à notre pays pour les maintenir dans le calme pendant la traversée. Je laisse à votre haute appréciation, Monsieur le Consul général, la suite que comporte cette affaire dans l'intérêt des lois et du commerce belge

J'ai l'honneur d'être, etc.

(signé) Eug. Gaussoin
ex-capitaine d'artillerie

Nous passagers à bord du trois mâts Fanny, Capitaine Schottey, déclarons sous serment que l'exposé ci-dessus, contenant cent dix huit lignes est vrai dans tous les rapports, en foi de quoi nous avons signé la présente

Eugène Gaussoin,   Tomaso Bianchi,   Garnier,   Victor De Henau,   J Gheuse

Vice consulat de Belgique à New York : Nous certifions que MM Eugène Gaussoin, P. H. Garnier, T. Bianchi, Victor De Henau et Jules Gheude ont signé comme ci-dessus sous serment en ma présence.
New-York, le 26 avril 1850
Hippolyte Mali, Vice-Consul

Cette lettre fut jointe à un dossier établi le 19 novembre 1850 et envoyé en Belgique. Il y est précisé que Auguste Moxhet, congul général deBelgique aux Etats-Unis, a fait procéder à une enquête et que les faits relatés s'avèrent exact. Il précise que De Henau est repartis pour la Belgique par un autre navire et que le navire Fanny est parti deux jours plus tôt pour la Belgique.

 

Dr. Alexander TRIPPEL.

For half a century the labors of Dr. Alexander Trippel, who died at the Astor House, New York City, November 26, 1896 contributed materially to wealth and knowledge in the realms of mineralogy and chemistry, and his name and faire will long live, more especially in the annals of Arizona were his last wars were spent, and where the ripe experience of a long and useful career was exercised in its fullest extent. To his genius Arizona is deeply indebted, for through his agency her immense mineralogical wealth became more thoroughly established than ever before, and until the messenger of death came to him he enthusiastically endeavored to forward all of the interests of the territory.

Dr. Alexander Trippel was named in honor of a distinguished relative-Alexander Trippel. a celebrated sculptor of Switzerland. The great artist's bust of his old friend. Goethe, was characterized hr Bayard Taylor as the most perfect work of sculpture extant. The subject of this article was born January 25, 1827. at Schaffhausen, Switzerland, and while yet a mere child had shown marked talents in the direction of geology, mineralogy, chemistry and allied branches. Methodical in all his habits, he kept a complete record of events in which he participated throughout life, but, most unfortunately. these diaries and accounts were accidentally destroyed by fire a few years ago, and thus much valuable information in regard to him and his work has been placed beyond the reach of the public. Having completed a severe course in the renowned universities of Germany and having received the degree of doctor of philosophy, he came to the United States about the time of the gold discoveries in California. As soon as possible. he became a naturalized citizen of this republic, and thenceforth used his franchise on behalf of the Democratic party.

For a number of years Dr. Trippel had his office and headquarters in New York City, and frequently a visitor to his rooms was confronted with the simple legend, written upon a card and tacked to the door, "Gone to South America" [or some other remote locality], "will soon return." ("Soon"-perhaps within a month or a year, as the case might be.) For some time he was associated with the Belgian chemist and geologist, Prof. Eugene Gaussoin. Employed to superintend the erection of works at Bergen Point. N.J. he there put into operation his improved methods for the manufacturing of flour of sulphur, which made his name known far and wide. Between the years of 1858 and 1863 he was connected with the great enterprise of smelting the copper-ores of the Ducktown (Tenn.) region. The particularly refractory sulphides with which he had to deal, and his pronounced success, brought fresh honors to his feet, and thus, year by year, he steadily advanced in his chosen field of effort. In 1864 he built the zinc-rolling mills at Bethlehem, Pa., and there introduced valuable improvements.

At length Dr. Trippel came to the west, and, after spending a period in iron and zinc mining in Arkansas and Missouri began his researches and labors in the trans-Rocky mountain region. In Idaho and Ione, Nev., he erected silver mills, in the last-named place employing the system of the lixiviation of silver ores, in the interests of the Knickerbocker Mining Company. Dating from 1872 he was superintendent of the Manhattan Silver mills. at Austin, Nev., and in 1878 was placed at the head of the Danville (Nev.) silver mills. From 1879 to 1881 he was the metallurgist of the Morey mines, of the same state; then was sent to Lower California, where he made investigations in the copper district near Boleo, and made a comprehensive report upon the subject. In 1882 he went to Santa Clara. Cuba, where he was the general manager of copper mines for a short time.

Coming to Arizona in 1883, Dr. Trippel became the metallurgist of the Old Dominion Copper Mining Company, at Globe, and was made superintendent of the same in 1884. Under his able management that concern retrieved its fortunes, for immense sums of money had been expended, to little purpose. He discovered rich treasures of the valued ore. and in spite of the great cost of transportation of coke and the products of the mill, placed the company on a paying financial basis. In 1888 he resigned his position, in order to embark in mining operations, but within a year took charge of the development of the Arivaipa silver-lead mines, in Graham county, Ariz., and later was induced to accept the superintendency of the Buffalo Copper Mining Company, at Globe, whose affairs were in a depressed condition, owing to the limited amount and refractory nature of the ores with which they were dealing. Quite as a matter of course, the Doctor soon discovered greater and much better ore deposits, and brought the company's affairs into a sound condition. In 1893 he became superintendent of the Phoenix Gold Mining Company, at Care Creek.

Maricopa county, but soon resigned in order to embark in a distinct departure. Having become convinced of the great natural wealth of the Salt River valley. in the realm of horticulture, he planted an extensive almond orchard. near Mesa, and planned to devote the remainder of hiss life to the quiet routine of a country existence. The habits of more than half a century, however, proved too binding, and with renewed enthusiasm he returned to them, becoming superintendent of the Rosemont Copper Company, in Pinal county, Ariz., and continuing with the same until his death directly occasioned by a severe cold and consequent pneumonia, contracted while in New York City on a business errand for his company.

By all of his associates Dr. Trippel was deemed genial, generous and upright. In 1883 he was made a member of the board of experts of the Bureau of Mines of New York City, and the fact that he was chosen as a trustee of this organization was, in itself, a sincere tribute to his ability, as numbered among the society were men famous in the science of minerals and mining. From time to time his systematic reports of his researches and discoveries rendered to the director of the United States Mint, and to various societies and journals in which he was interested, increased his fame. Few of his acquaintances knew of the accomplishments and scholarly attainments of this quiet, unassuming scientist. Master of several languages and a true lover of literature and music, the genius of his great sculptor-uncle was manifested none the less truly in him that it appeared in another form. While a resident of Nevada he and a musical friend discovered the talent of Miss Emma Wixom (now the celebrated Emma Nevada), organized for her the first concert in which she participated (at Austin, Nev.) and persuaded her rather to send her abroad for the musical education which resulted in her successful operatic career. In his religious faith the Doctor was an Episcopalian. His mortal remains were consigned to their last repose in the Moravian cemetery, at New Dorp, Staten Island.

Besides the hosts of friends who mourn his loss are the three children of the Doctor. His wife, who is now living in Staten Island, N. Y ., bore the maiden name of Matilda Gaussoin, and in her youth received a liberal education in Europe. Her father, Auguste Gaussoin, was born in Brussels, Belgium. and is noted as the composer of the music for the poems of Lamartine and Beranger. After his death, his family came to the United States. and for some years dwelt in Georgia.

Source : (collective work) : Portrait and biographical record of Arizona : commemorating the achievements of citizens who have contributed to the progress of Arizona and the development of its resources.; Chicago: Chapman Pub. Co., 1901, 1024  pgs.