Gaspésie
 

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Les Acadiens de Bonaventure et de la Gaspésie

Bonaventure et Gaspésie couvrent les paroisses le long du rivage de la baie des Chaleurs de At-André au Cap des Rosiers. Après la réserve Mi'kmaq de Ste-Anne-de-Ristigouche, on trouve des Acadiens dans toutes les paroisses: Pointe-à-la-Croix, Pointe-à-la-Garde, Nouvelle, St-Omer, Carleton, etc...

Voici les principaux noms de famille: Arsenault, Bernard, Blaquère, Bourque, Boudreau, Bourdages, Bujold, Caissy, Comeau, Cormier, Cyr, Doucet, Dugas, Gallant, Hachey, Hébert, Landry, Leblanc, Levesque, Martin, Morin, Pitre, Poirier, Richard, Robichaud, Roy, Savoie, Thibeault, Thibodeau,

La Gaspésie, de Restigouche à Cap-des-Rosiers fait partie de l'ancienne Acadie. En 1654, alors que Port-Royal était sous le drapeau anglais, la France nommait Nicolas Denys gouverneur de tout le territoire depuis le cap Canseau jusqu'au cap des Rosiers. D'ailleurs depuis son arrivée en 1632 en Acadie avec Razilly il installait des postes de traite sur l'île Miscou et à Nipisiguit. Il y a des Acadiens de cette époque en Gaspésie.

Citons la famille des Morin (dit Boucher) dont on trouve des traces ici et là en Gaspésie depuis 1666. Au Cap des Rosiers, il y a le Ruisseau-à-Morin. Les Morin sont à Ristigouche en 1688. Ils sont à Mont-Louis en 1699.

Même les ravages de Wolfe dans la baie des Chaleurs, en 1758, l'attaque de la flotte anglaise en 1760, et le raid de McKenzie en 1761 n'ont pas exterminé les Acadiens de la baie des Chaleurs. Avec ceux qui échappèrent aux déportations de 1755 et 1758, quelques familles s'enracinèrent à Tracadièche (Carleton) et à Bonaventure.

En 1765 on recense les familles suivantes: Landry, Allain, Arsenau, Buzot (Buzeau Buzol), Poirier, Bernard, Léger, Commeau, Bourg, LeBlanc, Boudrot, Roussy, Dunié, Brido, Duguée, Cormier, Brasseux, Huard, Chapadau, LaRoque, Babin, Dugas, Langlois, Felson, et Bootmen.

Charles Robin, de l'île Jersey arrive en gaspésie en 1766 et y installe un commerce de la pêche. En 1774 il fait venir en Gaspésie deux bateaux d'Acadiens, recrutés en France parmi les déportés. C'est un renfort d'une centaine d'Acadiens.

La famille Robin recrutait les jeunes Acadiens dès l'age de 14 ans. Ils étaient payés d'avance en marchandises. Ils devaient alors travailler sans relache pour tenter de payer leur dette. Ce fut un siècle d'asservissement pour les Acadiens de la Gaspésie.

Les Acadiens de la Gaspésie ont conservé leur parlé ancestral.