Le trajet proposé est une visite des sites acadiens, belvédères et points de vue illustrant les marées géantes, du comté de King en Nouvelle Écosse. Il s'agit du sol ancestral couvert par les anciennes paroisses de St-Charles-des-Mines (Rivières St-Antoine rive sud, Gaspereau et le village Grand-Pré) et St-Joseph-de-la-Rivière-aux-Canards (Rivières St-Antoine rive nord, Aux Canards, de la vielle Habitation, Pereau). Bien que vous puissiez parcourir rapidement ces sites en une longue journée, il est fortement recommandé d'y passer de 2 à 3 jours afin de profiter de tout ce que ces sites peuvent offrir. Après tout, les Britanniques avaient pris presque quatre mois pour déporter nos ancêtres de cet endroit. Certains de ces ancêtres ont parcouru, à pied, un millier de kilomètres pour y revenir. Trois jours au paradis de nos aïeux, c'est très peu! Une connaissance des effets de la marée gigantesque de 14-16 mètres de la baie Française (Fundy) vous aidera à comprendre comment nos ancêtres vivaient en exploitant les marais salés de cette région. (Voir https://sites.rootsweb.com/~qclanaud/roger/leparadis.htm ) Plusieurs des sites visités devraient être revisités à marée basse et/ou à marée haute. Ayez en main la table des marées (http://www.lau.chs-shc.dfo-mpo.gc.ca/french/Canada.shtml) et une carte routière du comté de Kings. Grand-Pré, étant près du 45ième parallèle, est donc à mi chemin entre l'équateur et le pôle nord. Les amateurs d'astronomie prendront avantage de cette situation idéale pour l'observation des étoiles. Grand-Pré
Photo R. Hétu Historique du parc
L'atrium du nouveau centre d'interprétation contient des kiosques d'information et d'accès. Les trois principales composantes publiques du centre sont: une salle d'exposition, une salle multimédia, et une boutique. La salle d'exposition illustre à l'aide de plusieurs vitrines audiovisuelles, d'immenses maquettes et coupes transversales des digues et marais asséchés, la vie quotidienne des acadiens avant la déportation et pendant la diaspora. La salle multimédia est un théâtre décoré comme la cale d'un bateau. Six écrans et projecteurs latéraux modifient le décor alors qu'au dessus de la scène sur l'écran principal se déroule le film de la déportation. De chaque coté deux écrans secondaires adjacents présentent à tour de rôle les commentaires des Britanniques, Français, Acadiens et Mi'kmaq. Dans un tel ensemble, vous vivrez l'essentiel du "grand dérangement". Observant la sortie de ce spectacle émouvant de 22 minutes, on ne peut voir que des yeux humides. La boutique offre des livres d'histoire, de généalogie, des drapeaux, des armoiries de familles, de l'artisanat acadien, des cartes postales etc... Quant au jardin, c'est 16 acres de plantes, arbustes, fleurs, vergers, saules centenaires, étangs, potager. Un jardin digne d'un paradis. Un sentier mène à la statue d'Évangéline, à l'église souvenir, au puits acadien, à la croix d'Herbin, à la forge, etc...
À l'église, le vitrail de la déportation, tout comme un cadran solaire et grâce au soleil, projette un trait rouge qui vient déchirer à chaque midi la plaque commémorative de la déportation située à l'entrée. La nef de l'église présente, entre autres, 6 toiles descriptives sur la déportation, signées Claude Picard. Dans le chœur de l'église, il y a un montage audiovisuel où deux enfants acadiens vous racontent en dix minutes dans leur parler ce qui leur est arrivé en 1755. Une visite à la forge vous permettra d'examiner les curieuses raquettes à bœufs et à chevaux utilisées pour le travail dans les marais. En saison, on érige sur le terrain des activités, de grands chapiteaux et des tentes kiosques pour abriter les réunions de familles, activités artistiques et colloques. Les frais d'accès
varient selon le nombre de personnes de votre groupe. (tarif individuel,
âge d'or, enfant, groupe-véhicule jusqu'à 7 personnes,
autobus, école.) Il est économique de vous regrouper et
de déclarer jusqu'à 7 personnes dans un même véhicule.
Si vous visitez plusieurs Lieux Historiques Nationaux du Canada, un forfait
saisonnier est disponible. Les alentours de Grand-Pré (Trajet proposé)
Croquis R. Hétu . Le grand pré Le 5 octobre 1869, la tempête de vent "Saxby" brisa les
digues. La marée haute inonda les 1300 hectares du marais endigué de
Grand-Pré. Plusieurs personnes furent noyées et de nombreux bâtiments de
ferme furent détruits. La plage d'Évangéline.
photo R. Hétu Arrivée sur l'Île Longue, à l'intersection tournez à gauche puis à droite vers la plage d'Évangéline (1 km). Il y a un stationnement juste avant le "Blomidon View Motel". A marée basse, vous y verrez un horizon à vous couper le souffle. La plage devient un estran d'au moins 5 km de long suivi par d'autres estrans au large. La falaise du cap Blomidon garde à l'arrière-plan l'entrée du Bassin des Mines. Vous comprendrez pourquoi les navigateurs n'appréciaient pas ce bassin où l'on pouvait resté coincé dans la boue pendant 16 heures. A cause de ce phénomène, Grand-Pré était peu visité par les autorités (tantôt françaises, tantôt britanniques). L'acadien devint plutôt indépendant vis-à-vis leurs instructions.
Old Post Road
Après une pause
à la plage d'Évangéline, retournez vers Grand-Pré.
Traversez à nouveau le grand pré, passez devant le centre
d'interprétation et à l'intersection suivante, tournez à
droite sur la route Old Post. Arrêtez-vous au sommet de cette petite
colline (Mitchel Hill) et admirez la vue du parc du Lieu Historique National
de Grand-Pré, le grand marais asséché, l'Île Longue,
la mer à gauche, la mer à droite, la mer au loin. Nos ancêtres
acadiens avaient érigé le village de Grand-Pré sur
ces terres hautes entre Horton et Wolfville. Les maisons acadiennes étaient
des édifices sans étages. Elles avaient toutefois une cave
de un mètre de profondeur avec des fondations de pierres. Des photographies
aériennes prises en 1950 montrent, grâce à la sensibilité
de l'infrarouge, les limites des champs, fondations, et digues d'autrefois
qui ne sont plus visibles à l'œil nu. De plus certaines plantes
(par exemple le Daphné) introduites par les acadiens ont survécut
et indique l'existence de leurs domiciles. Wolfville Port & Parc
Poursuivez votre route 3,4 km jusqu'à Wolfville (la route Old Post se joint à la route 1). Si vous êtes québécois, n'oubliez pas qu'en Nouvelle Écosse les piétons ont la priorité. Traverser une agglomération telle que Wolfville implique de nombreux arrêts. À Wolfville,
tournez à droite juste avant la première station d'essence,
Petro-Canada, Un stationnement vous donne accès au petit port de
mer et parc de Wolfville. Remarquez aussi en face de la station d'essence,
adjacent au Willow Park, la halte touristique de Wolfville. Ce bureau
de tourisme vous aidera à trouver un hébergement et vous
fournira cartes et dépliants d'information. Quant au petit port,
il vous offre des panneaux d'interprétation sur les activités
portuaires d'autrefois, les marées et l'environnement. Il est situé
à la jonction entre deux digues. La première, longue de
3 km, protège le flanc ouest du marais "Grand Pré"
jusqu'à l'Île Longue (La plage d'Évangéline).
La seconde, longue de 4 km, protège les berges de la rivière
Cornwallis (St-Antoine) jusqu'à Port Williams. Les sentiers sur
ces digues sont très fréquentés, à pied et
à bicyclette par la population locale, les étudiants de l'université
ainsi que les villégiateurs de la plage d'Évangéline.
Fouler ces levées là où vos ancêtres ont piétiné
les mottes de tourbe au 17 et 18ième siècle, fait surgir
d'intense émotions. Au besoin il y a une clinique médicale sans rendez-vous à Wolfville. La clinique "E.K.M.C. Health Center" est située au 23 avenue Earnscliffe. (Deux rues à l'ouest de l'université Acadia). Greenwich, New-Minas, Rivière St-Antoine-aux-Habitants De Wolfville roulez sur la route 1 (rue Main) vers l'ouest en direction de Greenwich et New Minas. Sur cette route plusieurs marchés de fermes vous offrent leurs produits "maisons" variés et frais. Le marché Henniger est l'un des plus typiques. Une halte y a été aménagée permettant aux enfants de se dégourdir tout en observant les petits animaux de la ferme. A Greenwich il y a une station d'essence Irving à l'intersection de la route 358 qui joint l'autoroute 101 à Port Williams. Un peu après cette station d'essence, tournez à gauche pour rejoindre l'autoroute 101 direction ouest (Yarmouth) et roulez jusqu'à la sortie 13. Les passagers pourront admirer à leur droite la rivière St-Antoine (Cornwallis) Les acadiens Dupuis, Cyr, Hébert, LeBlanc, Boudrot, Pinet, Landry, Benoit, Darois, Boucher, Terriot et Blanchard ont exploité les marais de cette rivière (recensements 1701 et 1714) New Minas Kentville Kentville était habitée par quelques familles acadiennes en 1755. Il y avait un moulin acadien sur le ruisseau, aujourd'hui nommé Elderkin, à l'extrémité est de la ville. La marée remonte la rivière Cornwallis jusqu'au centre de cette ville. C'est le chef-lieu du comté de Kings et le site d'un hopital régional (incluant un centre d'urgence). King's Museum Hall's Harbour
En approchant la baie
de Fundy vous remarquerez le Cap Fendu (Split). De la route 359, on voit
bien la fissure qui a donné le nom à ce cap. Hall's
Harbour
Hall's Harbour est une des anses que les caboteurs acadiens (Tels les Allain, Dugas, Gauthier et Landry) utilisaient pour protéger leurs goélettes des intempéries, des navires de guerre ou des pirates. Aujourd'hui vous trouverez dans ce port de pêche typique, un bassin et restaurant champêtre à homards, plusieurs sentiers de randonnée pédestre, et un nombre surprenant de studios et de galeries d'arts. L'eau de la baie est très froide. Elle ne dépasse pas les 11 degrés même l'été. Ce petit port illustre bien les marées gigantesques de la baie Française (Fundy). À marée basse l'anse n'est arrosée que par un ruisseau mettant ainsi tous les bateaux en cale sèche. À marée haute une douzaine de bateaux peuvent s'y accoster.
Attention à
l'intersection de la route de Baxter Harbour: il faut continuer tout droit
sur le Gospel Road vers le Lookoff et Scotts Bay.
À
près de1 km de cette intersection, une voie de stationnement vous
permet d'arrêter au Lookoff, en haut d'une falaise de 200 mètres
au dessus de la vallée. Vous surplombez le paradis des ancêtres
acadiens qui avaient exploité les berges des rivières Pereau,
Habitant, Aux-Canards et St-Antoine. Admirez l'anse Delhaven à
l'embouchure de la rivière Pereau. Au loin, on aperçoit
l'Île Longue, Grand-Pré, la résidence des étudiants
de l'université Acadia à Wollville, New Minas, etc. Du printemps
à l'automne, on peut observer une myriade de couleurs changeantes
selon les saisons et les marées.
Scotts Bay est aussi un petit port de mer affecté par les grandes marées. C'est sûrement le sentier de randonnée menant au Cap Split qui amène le plus grand nombre de visiteurs. Ce sentier, pour adulte en forme (aller-retour: 13 km, au moins 1/2 journée de marche longeant des falaises non clôturées) offre des sensations extraordinaires: panoramas qu'aucune description ne peut rendre justice et le fameux grondement du mascaret de la marée la plus puissante au monde.(caméra, jumelles, lunch). Houston
Beach A l'intersection de
la route pavée, vous avez le choix. A gauche, la route se termine
au parc Provincial Blomidon reconnu pour le camping, la randonnée
pédestre, la cueillette des roches semi-précieuses. A votre
droite, cette route vous mène vers Pereau et Canning. Je vous conseille
d'abord de passer tout droit et de continuer sur la route de gravelle.
Roulez 0,7 km.
Houston est la plage préférée des gens d'ici. Le fond y est plus solide et la marche y est agréable. Cette plage n'est pas connue des touristes, alors profitez-en, mais que cela reste entre nous. Située à l'embouchure de la rivière Pereau (anse Delhaven), elle offre à marée basse un immense estran de 4 km vers le large. Enfants, vos ancêtres de la rivière Pereau se sont sûrement amusés sur cette plage. Remarquez de l'autre coté de l'embouchure Delhaven, un petit îlot. Il s'agit de l'île Paddy. Il y a à peine quelques décennies, cette île avait une superficie respectable et était utilisée pour le pâturage du bétail. À cet endroit, l'érosion causée par les immenses marées gruge la côte au rythme de un mètre par année. L'hiver, le Bassin des Mines est rempli d'immenses blocs de glace qui suivent le va-et-vient des marées. Cette action répand continuellement sur les plages de nombreux fossiles et pierres semi-précieuses. On y a même découvert des traces fossilisées d'un Atrepius, petit dinosaure de la période triasique. L'eau de la marée montante se réchauffe sur les immenses estrans et atteint parfois les 26 degrés l'été. Delhaven
Remarquez le minuscule
port de pêche accessible seulement à marée haute.
Upper Pereau Medford
A l'intersection
vous avez le choix: Habitant Roulez 4 km de l'intersection
précédente (Kingsport) Tournez à gauche sur la route
de Canning Aboiteau. Arrêtez sur le pont- aboiteau et observez comment
une si petite digue peut protéger le grand espace de la rivière
Habitant (autrefois rivière de la Vielle Habitation ou riv. Des
Vieux Habitants) (recensements 1701-1714: Trahan, Saulnier, Boisseau,
Lapierre dit Laroche )
Lower Canard, Pointe
des Breau Digue Wellington La partie ombragée
du croquis ci-bas indique les marais inondés de la rivière
Aux-Canards à marée haute, avant l'arrivée des acadiens.
La vallée de la rivière Aux-Canards était, lors de
la marée haute, un immense fjord. L'eau salé du Bassin des Mines
inondait plusieurs milliers d'acres de basse terre en remontant la rivière
d'une dizaine de kilomètres. C'est à l'aide de digues que les Acadiens ont
récupéré ces marais de la mer. On distingue deux types de digues: les levées qui longent
les rives et les digues qui traversent un cours d'eau. La partie qui traverse
une rivière, plus difficile à réaliser, doit être
renforcée avec roches, branches, billes et tronc d'arbres. Cette
partie de la digue qui est renforcée et qui contient la dalle et
le clapet se nomme souvent "aboiteau". Avec la main d'œuvre
d'une famille ou deux, les digues furent d'abord construites dans la partie
la plus en amont de la rivière ainsi que dans les tributaires.
Les digues de la rivière Aux-Canards ont été érigées en 5 phases selon le nombre de familles installées. Phase 1: La toute première digue sur le ruisseau tributaire «Sheffield» récupéra 40 acres de marais. Une digue plus modeste fut aussi érigée sur la rivière Aux-Canards juste à l'ouest de la route 359. Phase 2: Une digue plus ambitieuse de travers fut érigée au pont actuel de la route Upper Dyke (341) ainsi que plusieurs levées longeant les rives. De petits aboiteaux furent aussi ajoutés sur les ruisseaux tributaires en aval au nord et sud de la rivière Aux-Canards. (Ruisseaux Sheffield, Gesner etc..) Phase 3: Une digue de travers au pont actuel de la route Middle Dyke fut érigée ainsi que plusieurs levées longeant les rives. Soient les levées «Long dyke» au sud et «Bowen dyke» au nord.(Réalisation probable des familles Theriaults, Aucoins, et Leblancs). Cette phase doubla la superficie de marais récupérés. Avant la phase 4, les navires se rendaient jusqu'au moulin à vent situé au bout de la levée «Long dyke». Ils y déchargeaient le grain et se rechargeaient de farine. Phase 4: Puis les Acadiens réalisèrent la Grande Digue de travers au pont actuel de la route 358 et les levées longeant les rives. Soient les levées «Brown», «Union» et «Kempt». Il y avait un moulin à carder près de la Grande Digue, Essayez d'imaginer cet ouvrage: Affrontant 2 marées hautes par jour, une centaine d'ouvriers travaillent dans la boue avec des petites pelles à tourbe et le travail de bêtes de somme chaussant des raquettes pour ne pas s'enliser. Ces boeufs tiraient les troncs d'arbres. (Des raquettes à bœuf sont exposées à la forge du Lieu Historique National de Grand-Pré). Une fois les digues en places il ne suffisait pas de les maintenir. Il fallait de plus créer un réseau de fossés pour dessaler et irriguer le marais protégé. Des petits aboiteaux étaient construits le long des levées pour traiter les eaux de tous les ruisseaux tributaires de la rivière. Phase 5: Digue Wellington à l'embouchure de la rivière Aux Canards sur le bassin des Mines. Cette dernière ainsi que la levée Burbidge furent réalisées par les "planters" en 1825. Certains Acadiens (Louis Saulnier par exemple) venaient de la Bretagne où l'on trouve des marais salants utilisés pour la production du sel. D'autres Acadiens étaient venu du Poitou, de LaRochelle et Saintonge dans l'ouest de la France. Dans cette région, vers 1600, le roi Henri IV avait commandé des ingénieurs Hollandais, des travaux de récupération de marais salés pour l'agriculture. On présume que ce sont les sources de l'expertise acadienne. En 1755 les digues acadiennes avaient récupéré près de 2000 acres de marais de la mer. Il y a certainement une relation entre ces constructions et l'esprit de coopération et les liens proverbiaux des communautés acadiennes. En novembre 1759, la Grande Digue, n'étant plus entretenue depuis la déportation, fut la victime d'une tempête. Plusieurs centaines d'acres de marais furent inondés. En 1761, les «planters» qui prirent possession de ces marais durent utiliser les prisonniers acadiens et leurs expertises pour réparer et maintenir les digues.
Church Street Les premières digues utilisées, devenues inutiles par les constructions plus récentes, sont devenues des chemins. Le tracé de ces chemins traversant le marais, ainsi que les routes longeant les rives sud et nord de la rivière Aux-Canards, était sensiblement le même utilisé par les acadiens au début du 18ième siècle. Toujours sur la rue Church, à 0,8 km du cimetière, tournez à droite sur la route 341. À 0,9 km plus loin, le pont de la rivière Aux-Canards sur la 341 indique l'aboiteau acadien du Haut. (phase 2 des digues acadiennes). Vous avez déjà vu l'amont de cette rivière sur la route 359 reliant Kentville à Hall's Harbour. (phase 1, les premières digues) Upper Canard Tournez à droite sur le chemin de la digue Wellington. Vous venez d'encercler ce paradis terrestre de la Rivière-Aux-Canards. Une pause vous permettra d'apprécier l'immensité du travail exécuté pour la construction des digues et l'assèchement de cette grande étendue. Church Street vers
Starr's point À 0,7 km de la maison Prescott, continuez tout droit à l'intersection du Town Plot Loop vers le Monument Planters qui se situe à 0,4 km plus loin. Le "Town Plot", cette partie de l'embouchure de la rivière St-Antoine (Cornwallis), sur la berge des Boudreau, était l'un des plus importants hameaux de la paroisse St-Joseph-de-la-Rivière-aux-Canards. Devant le monument des Planters, vous êtes sur la côte à Boudro. A cet endroit, la rive a un fond d'ardoise, permettant ainsi l'embarquement à marée basse. Les familles Boudro, Pinet, Comeau et Thibodeau habitaient les environs. 5 sloops accostèrent ici pour l'embarquement des acadiens lors de la déportation. La boucle du Town Plot vous ramène sur le chemin du Star's Point. Tournez à gauche et remarquez tout de suite après l'intersection de la rue Magee, la sculpture d'un aigle sur le tronc d'un orme. C'est l'œuvre d'un artiste de Wolfville. C'est par centaines que les aigles, vautours et buses passent l'hiver dans ces prés. En janvier, on voit souvent une douzaine d'aigles sur le même arbre. C'est un endroit très visité par les ornithologues qui viennent de partout pour observer ces magnifiques oiseaux de proie. Roulez 1,9 km et vous
voilà à Port Williams. Port Williams
Tournez à gauche à Port Williams, et tout de suite après le pont de la rivière Cornwallis, traversez la route pour vous stationner devant la plus belle digue de la région. Observez, sur la rive opposée de la rivière, l'impact de la marée sur le port. Les gens des environs utilisent cette digue comme le sentier pédestre régional préféré; environ 4 kilomètres de nature vous mènent au port de Wolfville. Cette digue est aujourd'hui maintenue à l'aide de béliers mécaniques modernes. Elle prend place par dessus la digue originale des acadiens. Ces derniers l'avaient construite avec des petites pelles à tourbe. Remarquez que ce système de levées se poursuit en amont, tout le long de New Minas, jusqu'à Kentville. De Port Williams, continuez
1,2 km vers Greenwich. À l'intersection de la route,1 tournez à
droite vers New Minas.
Gaspereau Il y avait virtuellement
un moulin sur tous les tributaires de la rive sud de la rivière
Gaspereau. Melanson À 1,6 km de
la route de Grand-Pré, tournez à droite vers la Montagne
West Brooklyn. Après avoir monté durant 1,9 km, tournez légèrement
à gauche sur le chemin West Brooklyn. Il y a une petite église
Baptiste sur le coin.
Dès que vous voyez le Bassin des Mines, arrêtez. Observez d'un autre point de vue panoramique, le paradis de nos ancêtres: le Cap Blomidon, le Grand Pré, l'Île Longue, l'Île Boot. Dans le passé ces deux îles n'en faisaient qu'une. Au cours des siècles, l'érosion a séparé l'île Longue en deux, créant ainsi l'île Boot. Belvedère
de West Brooklyn Horton Landing Les acadiens avaient des idées ingénieuses sans pareilles: ils avaient construit ici un pont "submersible". Submergé à marée haute, ce pont était utilisé à marée basse pour traverser la rivière Gaspereau. Roulez 2,1 km sur la route de Grand-Pré (traversez prudemment l'intersection dangereuse de la route 1), et tournez à droite sur la route Old Post. Sur ce coin il y a un monument commémorant la bataille de Grand-Pré. (Souvenez-vous que lors d'activités importantes au Lieu Historique de Grand-Pré, les rues avoisinantes sont fermées au public).
Monument - Bataille de Grand-Pré
Croix de la Déportation
Roulez 1,1 km sur la route Old Post, et tournez à gauche sur la route Horton Cross. Ne prenez pas la courbe (max 30 km), continuez tout droit sur Horton Cross jusqu'à l'intersection de la rue Railway. Vous pouvez voir le long de la voie ferrée, la croix de la déportation qui commémore le lieu de l'embarquement des acadiens vers l'exil. Dans le passé, on accédait à la croix par le train du Dominion Atlantic Railway. Cette voie appartient maintenant à la W & H Railway qui ne transporte plus de voyageurs. Aujourd'hui on peut accéder au site de la croix en traversant une ferme privée.
Un stationnement payant est prévu pour l'été 2004, à la ferme de la famille Fuller (Minas View Farms Ltd) au 99 Railway Street. S'il n'est pas encore fonctionnel (ou trop dispendieux), comme il n'y a pas d'autre stationnement disponible, faites demi-tour sur la rue Horton Cross, et tournez à gauche sur la rue King (la courbe de 30 km max. que l'on venait d'éviter). Puis tournez à gauche sur la route Wharf. Au bout de la route Wharf, à l'endroit où elle n'est plus pavée, à votre droite, vous verrez une petite route de terre qui ressemble étrangement à l'entrée privée de la ferme Fred Curry. Il n'en n'est rien; c'est un accès public vers le lot où est érigé le monument des Pré-Loyalistes. C'est un site de Parcs Canada. En saison sèche on peut facilement y stationner. Il ne faut pas stationner devant la digue, car cela empêcherait les machineries agricoles très large d'effectuer leur besogne. Allez-y à pied, emportez des jumelles pour voir la croix de la digue. On ne peut vous conseiller de marcher le long de la voie ferrée pour vous rendre à la croix, car ce serait contraire aux règles de la sécurité. Ce site est le théâtre du drame de nos ancêtres qui s'est déroulé il y a quelques siècles à l'automne de l'année 1755. Pour un descendant acadien, que ce soit devant la croix, sur la digue ou sur le lot du monument des pré-loyalistes, c'est un lieu où l'on ressent d'intenses émotions. A l'aide de la toile
de Claude Picard (exposée à l'église souvenir de
Grand-Pré) imaginez la scène de l'embarquement dans le chaos,
le désespoir, la séparation et le déchirement.
On pourrait, en saison sèche, utiliser certains chemins de terre du marais. En effet la route Lower Grand-Pré traverse la voie ferrée pas loin de la croix. Mais ces routes de terre sont étroites et on ne pourrait stationner ni même arrêter, car cela empêcherait les machineries agricoles de passer. Un projet de déménagement de cette croix sur le site du monument pré-loyaliste est encore à l'étape embryonnaire. Pour conclure ce pèlerinage, il est conseillé de retourner au centre d'interprétation du Lieu Historique National de Grand-Pré, où vous pourrez revoir les maquettes, les coupes transversales et autres exhibits avec un œil plus averti. Des guides interprètes sont là pour répondre à vos questions et recevoir vos commentaires.
Avant de quitter définitivement le sol ancestral, allez vous recueillir dans le jardin ou dans l'église de Grand-Pré. Vous pourrez alors retourner dans votre région avec la fierté d'être descendant acadien. Vous la transmettrez sûrement à votre entourage qui n'a pu faire ce pèlerinage.
Ce pèlerinage est une partie détaillée du projet plus vaste "Retour en Acadie, Jardin de mon père" sur lequel travaillait Susan Surette-Draper, une collègue de la Société Promotion Grand-Pré, depuis le printemps 2003. "Retour en Acadie, Jardin de mon père" est un guide bilingue, très bien cartographié, qui illustre les régions acadiennes ainsi que les noms des familles y ayant vécu de Port-Royal à Halifax. Vous pouvez télécharger ce livret de
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